Avec la prise de conscience des enjeux énergétiques et climatiques qui menacent la planète, l’heure est à la mobilité durable, économe en énergie et respectueuse de l’environnement. Le transport ferroviaire est particulièrement adapté pour relever les défis de la transition écologique. Son empreinte carbone est minime et son efficacité prouvée. Quant aux performances des trains à grande vitesse, elles s’expliquent par leur sobriété énergétique, ainsi que par leurs avantages logistiques.

La grande vitesse répond à la fois à une logique d’efficacité logistique – diminuer les temps de trajet – mais également aux enjeux environnementaux, en réduisant notamment l’usage de transports polluants, comme la voiture et surtout l’avion. La grande vitesse ferroviaire permet de baisser les émissions de CO2, en particulier lorsque l’électricité qui l’alimente est produite par des sources décarbonées ou des énergies renouvelables. Au niveau de l’aménagement des territoires, la conception d’une ligne à grande vitesse – qui nécessite une emprise moins large que l’autoroute –vise à diminuer l’impact environnemental sur les régions traversées. Les études d’impact sur l’environnement, obligatoires dans certains pays, permettent dès la définition du tracé de protéger la biodiversité, d’éviter les terrains agricoles classés, les zones résidentielles et les milieux naturels protégés, depréserver la qualité de l’eau et de protéger les riverains des nuisances sonores et visuelles. En Chine, une grande partie des voies est surélevée, ce qui évite les effets de découpage au sol, pénalisants pour les territoires ruraux ou les quartiers urbains.

Comme toute infrastructure terrestre, la construction d’une ligne à grande vitesse suppose une consommation d’espace, des sols artificiels et des travaux de génie civil, avec transport de matériaux et utilisation d’engins de chantier polluants. Le bilan carbone, souvent négatif lors de la conception et de la préparation de la ligne, devient rapidement positif quelques années après l’ouverture de cette même ligne. En effet, les nombreux passagers transportés évitent désormaisd’utiliser les moyens de transport émetteurs de CO2 : voiture, car, avion ou trains diesel – trois fois plus gourmands en énergie que les trains à grande vitesse. Par ailleurs, la course internationale à l’innovation ainsi que la recherche de frugalité énergétique ont conduit les ingénieurs à concevoir des trains qui roulent plus vite, tout en consommant moins d’énergie. L’investissement carbone initial est donc largement compensé par les économies d’émissions ultérieures. La grande vitesse répond ainsi aux piliers de la mobilité durable : énergie, économie, efficacité et écologie.